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La souris des champs et le rat des villes.
9 décembre 2020

Vive Epicure.....

 

 

 

  

Où déconfiner ?

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La grande question du moment est où aller en vacances sachant que la France offre une palette de destination à nulle autre comparable.

Une idée nous est venue de longer le cours de la Loire du Mont Gerbier des Joncs jusqu'à son embouchure.Donc petite virée de l'Ardèche jusqu'à la Loire atlantique. A nous, Chenonceau, Chaumont, Ussé, Azay le Rideau, Chambord,ou autre Clos Lucé et j'en passe et des meilleurs. Mais à peine arrivé dans la plaine du Forez, un autre centre d'intérêt semble apparaître. La vallée de la Loire, n'est pas qu'une vallée parsemée de châteaux, c'est aussi un vignoble qui s'étend sur 550 km.

La mise en bouche commencerait par les côtes du Forez, Côtes Roannaise ou Saint-Pourçain. Celui-ci d'ailleurs assez peu connu si ce n'est pour sa « ficelle » était avec le Beaune, le vin servi à la table des papes d'Avignon au XIV ème siècle. Le périple s'annoncera agréable.

En remontant ce sera une ville au nom évocateur, Sancerre. Un grand merci à l'âne de Saint Martin d'avoir, selon la légende, montré la taille des vigne en broutant les jeunes pousses. La vigne donnait tellement de vin , qu'une autre légende raconte que André de Fleury, moine de Saint Benoît -Sur-Loire manquant d'eau pour son mortier nécessaire à la construction de l'église Saint Martin, utilisa son vin.... de Sancerre ! Alors pour nous, ce cépage sauvignon,qui offre un parfum herbacé, avec senteurs de genêts, sera à déguster avec des crottins de Chavignol. Un petit tour de l'autre côté de la Loire, pour tâter du Blanc-fumé qui donne le Pouilly-fumé, au fumet caractéristique. Puis juste quelques kilomètres plus loin le Chasselas nous permettra de goûter le Pouilly à la saveur de noisette.Les vins d'Orléans sont dépréciés depuis que La Framboisière médecin de notre bon Henri IV le déconseillait disant d'eux « qu'ils remplissent la tête de vapeurs âcres ». Boileau rajoute une deuxième couche en 1667 les accusant d'être « trafiqués » pour passer pour des vins de Bourgogne.Pourtant, actuellement les cépages Pinot Meunier et Gris Meunier mériteraient le détour, surtout le second pour son rosé d'une grande fraîcheur.

En Touraine, le petit vignoble de Châteaumeillant ravira nos papilles avec ses cépages particuliers, Cot, Grolleau, Pinot d'Aunis ou Cabernet Franc.

Comme on dit à Lyon çà va y aller de la chopine.... !

Et puis Rabelais, dans ses écrits nous conseille le cépage « breton » Cabernet Franc d'origine bordelaise qu'il nomme » : Ce bon vin Breton lequel point ne croît en bretagne, mais en ce bon pays de Verron ! ». Panurge pas en reste offre à Triboulet « une bouteille clissée pleine de vin Breton » Quant à Chiquanous, lui, il avale une grande tasse de vin Breton.Ce sont les Chinon, Bourgueil et Saint Nicolas de Bourgueil, le premier aux parfums de violette et de fraise des bois , vin capiteux qui vieillit si bien dans les cave de tuffeau.

Ensuite, Vouvray et Montlouis, blancs tranquilles, couleur jaune paille à base de Chenin.

Pour finir les vins d'Anjou, et pour faire plaisir à ma fille, juste une citation de Guillaume le Breton, fidèle de Philippe Auguste : «  on aurait peine à trouver une ville (Angers) plus riche, plus belle, ni qui ait la gloire de produire en telle abondance un aussi noble vin ! ». Goûtez une « Coulée de Serrant » ou un « Roche aux Moines », et vous aurez en bouche les vins des tables princières de l'époque, sans oublier le Savennières, les Côteaux du Layon, Bonnezeaux, ou Quart-de-Chaume.

 

Amis de la chopine, et autres  tâte godets  francs licheurs ou juste épicuriens, à vos cartes pour vous rincer le corgnolon dès que ce grand ébravagé de Macron nous aura sorti des embiernes et nous donnera le top départ.

Je vous pête la miaille.

Un rat beurré.....

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Commentaires
B
Bjr, on attend tous ce moment mais vu les dire on est pas prête d'être à nouveau libre...
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La souris des champs et le rat des villes.
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